L’histoire des revues féminines correspond à celle du journalisme japonais, lequel naît et évolue pour se conformer à la modernisation qui suit la restauration de l’ère Meiji (1868-1912). L’éducation du peuple compte parmi les objectifs de l’époque. Le système scolaire, en 1872, rend obligatoire, pour une durée de huit ans, la scolarité des garçons et des filles. Mais l’instruction des filles consiste alors à apprendre ce qui fera d’elles de bonnes ménagères et des mères avisées, comme le montre le titre de la première revue destinée aux femmes, Kosodate no sōshi (« cahier pour l’éducation des enfants », 1877). Les revues féminines appartiennent ainsi à deux courants : l’un a pour but de maintenir la femme au foyer, et l’autre est axé sur l’indépendance féminine. Jogaku shinshi (« nouvelle revue des études féminines »), qui succède à Jogaku zasshi (« revue des études féminines »), est éditée en 1884 par des hommes comme Iwamoto Yoshiharu (1863-1943)...
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■ KINDAI JOSEI BUNKA-SHI KENKYŪ-KAI, Fujin zasshi no yoake, Tokyo, Ōzora-sha, 1989 ; ID., Taishō-ki no josei zasshi, Tokyo, Ōzora-sha, 1996 ; OKA M., Fujin zasshi jānarizumu, Tokyo, Gendai jānarizumu shuppan-kai, 1981.