Au Niger, une création florissante relevant des arts du verbe a préexisté de plusieurs millénaires à l’ère coloniale. Réactualisée de nos jours, elle coexiste avec une littérature émergente, commencée en 1959 et qui a connu un essor relatif à partir de 1980, suscitée en partie par l’action culturelle de l’État nigérien avec le concours de la coopération française. Les grands genres oraux, qui appartiennent à la « parole lourde » ou solennelle – mythes fondateurs, généalogies dynastiques, légendes et épopées – sont dominés par les hommes aussi bien dans le contenu et dans la performance. Certains font émerger des mères biologiques ou spirituelles dans le rôle de « faiseuses de roi ». Ce déséquilibre du genre caractérise également la littérature écrite.
Il existe cependant des femmes nigériennes qui écrivent, à l’image de Fatouma Hamani Alhassane, Oum-Ramatou, Shaïda...
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