Jusqu’à la fin du XXe siècle, le théâtre italien a très rarement fait entendre la voix spécifique de la création féminine : reflet et preuve supplémentaire d’un monde culturel qui a mis longtemps à accueillir le phénomène d’émancipation se réalisant, au milieu des difficultés, dans la société italienne. De plus, le système productif traditionnel du théâtre italien, fondé sur la place centrale du chef de troupe, maître et créateur unique de la compagnie, réduit l’apport des femmes à la fonction d’actrices. Aussi y a-t-il eu des premiers rôles remarquables, des servantes inoubliables, mais on sait peu de chose sur leur apport « créatif » véritable au répertoire...
La suite de cet article n'est pas accessible gratuitement.