Ce mouvement pictural aborigène a pris naissance en 1975 dans la communauté de Warmun (Nord-Ouest australien), à la suite de révélations d’un initié originaire du désert. À partir du milieu des années 1980, les femmes kija de la région, menées par Queenie McKenzie*, proposent leurs propres visions de la géographie mythique du Kimberley transposées à l’ocre sous forme de tableaux. Ces pratiques artistiques s’inscrivent dans la continuité des peintures cérémonielles, mais en renouvellent les codes en réalisant une fusion entre les représentations latérales des paysages et les vues aériennes issues de l’art du désert. Cette perspective « dynamique » est influencée par la nature performative de l’art kija, où de grands panneaux de bois peints, représentant des paysages, sont utilisés comme accessoires de danse pendant les cérémonies.La...
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