Au milieu des années 1970 émerge à Leningrad le premier samizdat féminin à l’est du Rideau de fer. À l’initiative notamment d’une ex-journaliste de télévision et de presse écrite, Tatyana Mamonova*, un petit groupe baptisé « Femmes et Russie » entreprend la publication d’articles d’opinion, de recensions d’ouvrages prohibés et d’actes artistiques non officiels, mettant l’accent sur le double fardeau qui pèse sur les femmes soviétiques, avec un poids accru dans le contexte d’une économie de pénurie. Jusqu’alors en dehors de la propagande du régime, la place des femmes dans la société...
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