À de rares exceptions près, ce sont les femmes qui détiennent le leadership dans le domaine de l’anthropologie visuelle comme réalisatrices, directrices de laboratoires de recherche, rédactrices en chef des principales publications et organisatrices de congrès et festivals. Bela Feldman-Bianco, anthropologue et documentariste, est l’auteure de Saudade (« nostalgie », 58 min, 1991), portrait émouvant et perspicace montrant la dimension humaine de l’immigration portugaise. Elle a dirigé, avec Ana Maria Galano*, le premier groupe de travail sur l’utilisation de l’image en sciences sociales et organisé, avec Miriam Moreira Leite*, le recueil Desafios da imagem (« les défis de l’image », 1998). À Porto Alegre, Cornelia Eckert et Ana Luiza Rocha, anthropologues et documentaristes, ont fondé la Banque d’images et des effets visuels dans laquelle elles développent des recherches sur le thème de la ville et de la mémoire sur différents supports. C. Eckert a réalisé, entre autres, A saudade em festa (« la nostalgie en fête », 38 min, 1996) qui décrit la fête annuelle des mineurs dans une petite ville du sud du pays. Elle est aussi coauteure, avec A. L. Rocha, de la série Narradores urbanos (« des conteurs urbains »), sur l’œuvre des anthropologues brésiliens spécialistes des villes...
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