Les liens entre art et féminisme reposent sur plusieurs interactions : l’engagement politique de l’artiste – quels que soient son sexe, sa sexualité et son genre – ; l’implication politique de son travail dans le contexte précis de son émergence ; la lecture qui est faite de son œuvre ou de son parcours – tant par les critiques ou historiens de l’art que par le public. Le concept d’« art féministe » se développe dans les années 1970 pour définir un art qui défend la cause des femmes, interroge les constructions sociales de sexe et témoigne de résistances à ces assignations – essentiellement aux États-Unis et en Europe. Si les artistes du XIXe siècle expriment parfois la vision de personnes tenues à l’écart, se réfugiant dans des thèmes tels que la maternité et la vie domestique, qui sont des activités féminines familières, cette catégorie de « l’art féminin » se rejoue dans la seconde moitié du XXe siècle, où les questions identitaires de genre sont remises en cause, articulées à d’autres catégories (âge, classe sociale, race, sexualité) et valorisées...
La suite de cet article n'est pas accessible gratuitement.