Fille d’une baronne hollandaise et d’un banquier anglais, Audrey Hepburn grandit entre la Belgique, l’Angleterre et la Hollande, ce qui lui permettra de maîtriser plusieurs langues. C’est aux Pays-Bas qu’elle passe la majeure partie de la Seconde Guerre mondiale, sous une fausse nationalité. Elle porte des messages pour la Résistance tout en suivant des cours de danse classique. Elle poursuit sa formation de danseuse à Londres après la Libération et devient mannequin. Elle fait ses débuts au cinéma en 1948, dans Nederlands in 7 lessen (« le néerlandais en sept leçons », C. Huguenot Van der Linden). Lors d’un tournage à Monte-Carlo, Colette* la remarque et lui fait tenir le rôle principal de sa pièce Gigi, à Broadway. L’actrice enchaîne sur le rôle de la princesse dans Vacances romaines (Roman Holiday, 1953), immense succès de William Wyler avec Gregory Peck ; son interprétation lui permet de remporter l’Oscar. Après avoir incarné l’Ondine de Jean Giraudoux à Broadway, elle incarne la délicieuse Sabrina de Billy Wilder (1954), puis Natacha dans Guerre et paix (War and Peace, King Vidor, 1956, d’après Tolstoï). Jean Cocteau, qui la rencontre en 1957, est charmé par son « élégance animale ». Elle triomphe dans les comédies de Stanley Donen : Drôle de frimousse (Funny Face, 1957) ; Charade (1963, avec Cary Grant) ; ou encore Voyage à deux (Two for the Road, 1967). Elle a autant de succès dans les rôles dramatiques, tels celui de la religieuse d’Au risque de se perdre (The Nun’s Story, Fred Zinnemann, 1959) ou celui de la professeure accusée d’homosexualité dans La Rumeur (The Children’s Hour, Wyler, 1961). Héroïne de Truman Capote dans Diamants sur canapé (Breakfast at Tiffany’s, Blake Edwards, 1961), elle est la marchande de fleurs cockney de My Fair Lady (George Cukor, 1964). A. Hepburn apparaît pour la dernière fois au cinéma dans Always (Steven Spielberg, 1989). Elle s’engage ensuite auprès de l’Unicef comme ambassadrice spéciale pour l’Afrique et l’Amérique latine et mènera combat en faveur des enfants jusqu’à la fin de sa vie.
Bruno VILLIEN