En 1916, Blanca Isaza épouse le poète et écrivain Juan Bautista Jaramillo Meza, avec qui elle dirige la revue culturelle
Manizales à partir de 1940. Dans sa jeunesse, elle collabore à des journaux en Colombie et ailleurs. Elle fait partie des écrivains colombiens les plus prolifiques, avec notamment de la poésie :
Selva florida (« jungle fleurie », 1917),
Claridad (« clarté », 1945) ; mais également de la prose :
Los cuentos de la montaña (« les contes de la montagne », 1926),
Al margen de las horas (1971) ; ou des chroniques :
Itinerarios breves (« itinéraires brefs », 1942).
Páginas escogidas (« pages choisies », 1971), qui réunit son œuvre, révèle une nette inclination pour la poésie. Les thèmes qu’elle aborde sont Dieu (qu’elle présente comme le consolateur de ceux qui souffrent) et l’amour, conjugal, familial ou amical. Ces sujets suscitent de fortes critiques de la part de ses contemporains. En matière de procédés esthétiques, sous l’influence de la musicalité érudite des modernistes, B. Isaza évite la rime facile sans pour autant utiliser leurs mots recherchés. Ses textes montrent un équilibre de la forme surprenant. Indépendamment de sa vision du monde, sa maîtrise des règles poétiques est la raison de l’immortalité de son œuvre.
Victor MENCO HAECKERMANN