L’œuvre de Catherine Opie est indissociable de l’émergence du mouvement gay et lesbien aux États-Unis dans les années 1970 et des théories queer (« étrange », « peu commun »), formulées par les philosophes féministes au cours de la décennie suivante. Fille d’un homme d’affaires conservateur, elle réalise, dès l’adolescence, qu’elle est lesbienne ; elle quitte alors sa famille pour étudier à Los Angeles, où elle fréquente la communauté gay, lesbienne et transgenre, ainsi que les adeptes du fétichisme, du sadomasochisme et du bondage. C’est un reportage de Lewis Hine sur la condition des enfants ouvriers au début du XXe siècle qui la convainc de la puissance de l’image. Après un Master...
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■ Skyways and Icehouses (catalogue d’exposition), Minneapolis, Walker Art Center, 2002 ; American Photographer (catalogue d’exposition), New York, Solomon R. Guggenheim Foundation, 2008.