Fille d’un limonadier, elle épousa d’abord un sieur Curé, dont elle devint veuve avant 1750, puis en secondes noces un sieur Bourette. Tenancière pendant trente-six ans (1742-1778) du Café allemand à Paris, la Muse limonadière imita les gens de lettres et les poètes qui fréquentaient son établissement et composa des vers fugitifs ; ces poèmes commencèrent à circuler à partir de 1750, et furent rassemblés en 1755 sous le titre La Muse limonadière, accompagnés de vers d’hommage que la poétesse avait sollicités auprès de nombreux écrivains célèbres. Ce recueil permet ainsi de reconstituer le milieu littéraire de l’époque. En 1778, la poétesse se retira à Versailles et, l’année suivante, elle publia une comédie, La Coquette punie, jouée sur la scène du théâtre de Maastricht.
Jean-Noël PASCAL