Native de l’Oranais et orpheline, Cheikha Rimitti rejoint la troupe de musiciens des Hamdachis et exerce la profession de danseuse et de chanteuse dès son plus jeune âge. Elle se produit dans des mariages et connaît la misère des musiciens itinérants dans une Algérie en proie aux disettes et au typhus. Son répertoire, bédouin et rural, est le raï. Son nom est issu des interjections répétées des chanteuses criant « Ya rayi, rayi » pour marquer le rythme et relancer l’intensité du jeu des musiciens. À l’origine, ce genre musical est essentiellement féminin et se joue dans un cadre privé à la seule intention des femmes. À ses débuts, le raï traditionnel ne comporte pas de paroles...
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