CHINE ANCIENNE – PEINTURE

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Sous la direction de : Marie-Laure BERNADAC

Il faut attendre le début du XIXe siècle pour voir une compilation importante uniquement consacrée aux femmes peintres du pays, le Yu Tai Hua Shi (« histoire de la peinture de la Terrasse de Jade », 1824) réalisée par l’historienne Tang Shuyu, qui répertorie 201 artistes depuis les origines jusqu’au XIXe siècle. Généralement, le rôle des femmes dans la peinture chinoise traditionnelle est soit minimisé, soit ignoré, et leurs compétences artistiques attirent peu l’attention. Cette situation s’explique par leur condition inférieure. Elles ne jouissaient ni de l’égalité politique et sociale, ni de l’indépendance économique, ni de la liberté de choisir leur conjoint. De plus, celles d’un certain rang avaient les pieds bandés depuis le Xe siècle, ce qui limitait les capacités de déplacement et contribuait à les maintenir, confinées, dans l’espace domestique. Un système de rites très rigide remontant à l’époque des Zhou (vers 1100 av. J.-C.-256 av. J.-C.) imposait à la femme de se soumettre inconditionnellement à l’autorité masculine représentée par le père, l’époux et le fils, habitudes qui, avec le confucianisme, se renforcèrent par la suite et perdurèrent jusqu’au XIXe siècle. De plus, on considérait que la peinture, la calligraphie et la poésie étaient avant tout des activités masculines, faisant partie intégrante de la culture lettrée, car des compétences dans certains de ces...

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Bibliographie

■ CAHILL J., An Index of Early Painters and Paintings : T’ang, Sung, Yüan (1980), Warren, Floating World Editions, 2003 ; PETERSEN K., WILSON J. J., Women Artists : Recognition and Reappraisal from the Early Middle Ages to the Twentieth Century (1979), New York, Harper & Row, 1989 ; SIRÉN O., Chinese Painting : Leading Masters and Principles (1956-1958), New York, Hacker Arts Books, 1973-1974.