Jusqu’en 1989, à la fin de la période communiste, les scénarios sont encadrés par des contraintes que les cinéastes s’efforcent de détourner avec finesse. À la fin des années 1950, décennie que l’on peut assimiler à la naissance du cinéma hongrois (malgré quelques précurseurs isolés), après une période marquée par l’expressionnisme et la critique sociale, le renforcement de la répression idéologique pousse les créateurs à se consacrer aux adaptations littéraires d’œuvres nationales. C’est le début d’une forte tradition, qui ne cesse de se développer dans les années 1960 et 1970, parallèlement à la conquête des spectateurs par la télévision. La carrière la plus longue est peut-être celle d’Éva Zsurzs (1925-1997), qui a donné quelques chefs-d’œuvre mémorables et réalisé une cinquantaine d’adaptations littéraires entre 1959 et 2003, dont Abigél (1978) d’après le roman de Magda Szabó*. Krisztina Deák (1953) semble aujourd’hui suivre cette piste en choisissant, pour ses...
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