Les femmes cinéastes ont été très tôt actives dans le cinéma canadien, l’exemple de Nell Shipman* dans les années 1920 ayant suscité des vocations. Le financement gouvernemental joue par ailleurs un rôle essentiel depuis la création de l’Office national du film du Canada (ONF) en 1939. Judith Crawley y a signé le premier film canadien en couleur, Four New Apple Dishes (1940), une série de films sur le développement de l’enfant, puis coréalisé le célèbre court-métrage The Loon’s Necklace (« le collier magique », 1948), qui raconte une légende autochtone. Jane Marsh a réalisé neuf documentaires entre 1942 et 1947, parmi lesquels Les Femmes dans la mêlée (Women Are Warriors, 1942, sur le rôle des femmes dans la guerre) ; et Gudrun Parker, plus de 25 films entre 1943 et 1973, dont Le Chant des prairies (Listen to the Prairies, 1945). Neuf autres femmes ont fait des documentaires à l’ONF pendant les années 1940 et 1950. Pendant les années 1960, Beryl Fox a réalisé à la Canadian Broadcasting Corporation d’importants documentaires pour la télévision, dont TheMills of the Gods : Vietnam (1965). À l’ONF, Tanya Ballantyne tourne en 1967 The Things I Cannot Change, dans la lignée du cinéma direct. En 1971, Sylvia Spring a signé le premier long-métrage de fiction canadien réalisé par une femme, Madeleine Is… Mal reçu par la critique, ce film suit une jeune femme dans sa quête d’identité...
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