CINÉMA AFRO-AMÉRICAIN

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Sous la direction de : Pascale RISTERUCCI

Plus d’un siècle après l’invention du Cinématographe, les cinéastes noires américaines restent peu connues, et peu reconnues. La toute première production d’une femme noire américaine remonte pourtant à 1922. Signée Tressie Souders (ou Saunders), elle s’intitule A Woman’s Error. La même année, la troupe féminine de théâtre The Osborne Playersproduit Seeing Kansas City in Action à partir de la pièce The Minister’s Wife (« la femme du pasteur », de P. Earline Osborne). Toujours dans le Kansas, en 1923, Maria P. Williams produit avec son mari et un autre collaborateur Flames of Wrath (« les flammes du courroux ») dont il ne reste qu’un unique photogramme. Aucun de ces films ne nous est parvenu. Les premières images cinématographiques dont nous disposons sont des documentaires tournés en 1928-1929 par la romancière et anthropologue Zora Neale Hurston*. Dans les années 1930, alors que les pionniers du cinéma noir Oscar Micheaux, Clarence Muse et Spencer Williams parviennent à produire des films de fiction indépendants et de qualité, seule Eloyce Gist tourne Verdict Not Guilty (1933), fortement marqué par sa foi évangélique. Elle écrit aussi, avec son mari, Hellbound Train (« train pour l’enfer », 1930), une leçon de morale destinée aux écoles noires. Ces deux films ont été largement diffusés par la National...

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Bibliographie

■ BARNWELL BROWNLEE A., CASSEL OLIVER V., Cinema Remixed and Reloaded : Black Women and the Moving Image Since 1970, Atlanta, Spellman College, 2008 ; BOBO J., Black Women Film and Video Artists, New York, Routledge, 1998 ; FOSTER G. A., Women Filmmakers of the African and Asian Diaspora : Decolonizing the Gaze, Locating Subjectivity, Carbondale, Southern Illinois University Press, 1997.