Initié et codifié par un officier de cavalerie anglais dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le cirque a d’abord été une affaire d’hommes, marqué par ses origines militaires. Néanmoins, spectacle équestre par excellence et efficace miroir d’une société en pleine mutation, il a très vite offert aux femmes un moyen d’épanouir à la fois leur force et leur féminité. Dès le début du XIXe siècle, les écuyères ont imposé un autre modèle équestre, scindé en deux grands axes : le « travail du panneau », inspiré par les codes du ballet classique, et la « haute école », dérivée de l’équitation académique et développée à partir de 1835.C’est la danseuse Marie Taglioni* qui a porté pour la première fois, en 1832, un tutu sur scène. En quelques mois, les écuyères de cirque ont repris cette tenue classique pour développer leurs exercices sur le dos de leur monture et adopter un peu plus tard une large selle plate de bois recouverte de cuir créée...
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