La musique ayant toujours été l’apanage des filles dans l’éducation traditionnelle, des interprètes virtuoses sont aussi devenues compositrices. Impossible d’évoquer ces Hongroises sans les situer par rapport à l’école et à la méthode de Zoltán Kodály, d’autant plus que leur histoire ne commence qu’au XXe siècle et que la première à s’imposer est l’épouse de ce dernier, Emma Sándor (1863-1958), traductrice, compositrice et ethnomusicologue, disciple de Béla Bartók, puis de Kodály en composition à l’Académie de musique. Pianiste virtuose ayant obtenu des prix de composition prestigieux lors de grands concours internationaux (Londres, Paris), elle renonce à sa propre carrière, peut-être pour mieux servir celle de Kodály, épousé en 1910. Elle travaille comme ethnomusicologue pour collecter des chansons folkloriques ; parmi ses notations musicales, les numéros 34 et 35 de la série fabuleuse de Magyar népzene (« trésor du folklore musical...
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