Dans les années 1800-1870, âge romantique de la littérature danoise, le principal sujet abordé par les écrivaines est la vie privée des femmes de la classe moyenne : celle des mères, des épouses, des maîtresses de maison, des vieilles filles et des adolescentes confrontées au mariage, aux soucis quotidiens, au conflit entre le rôle traditionnel de la femme et l’écriture, entre la vie privée et la vie publique.
Dans ses œuvres des années 1790, Louise Hegermann-Lindencrone (1778-1853) explore la relation mère-fille. Ses textes présentent des personnages historiques de mères célèbres comme la comtesse Leonora Christina dans Eleonora Christina Uhlfeldt (1817), déchirée entre son amour pour son époux, coupable de haute trahison, et leurs enfants. L’auteure la plus importante de cette époque est Thomasine Gyllembourg. La maternité est pour elle une véritable vocation qui fait de la femme une artiste. Dans En Skribentindes Datter (« la fille d’une femme de lettres », 1842), de Henriette Hanck (1807-1846), une écrivaine lutte pour le droit d’être mère plutôt que pour celui d’écrire...
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