L’expression école de danse a deux acceptions. Elle désigne à la fois un lieu où l’on enseigne (parfois appelé conservatoire), rattaché ou non à un grand théâtre et formant des professionnels ou des amateurs, et un style propre à une école ou une troupe, classique ou contemporaine. Ainsi, l’école française propre à l’Opéra de Paris conserve de ses origines liées à la « belle danse » des ballets de cour un travail de bas de jambe vif et précis, qui se doit d’être exécuté avec une élégance aristocratique qui dissimule l’effort (Claude Bessy*, Yvette Chauviré*, Aurélie Dupont*, Sylvie Guillem*, Wilfride Piollet*, Élisabeth Platel*, Marie-Claude Pietragalla*). L’école danoise, fondée par August Bournonville dont l’essentiel de l’apprentissage s’était fait à Paris, conserve ces traits, mais en développe le caractère fluide et bondissant (Lucile Grahn*, Anna Laerkesen*). L’école russe se développe en deux branches très différentes, celle de Saint-Pétersbourg,...
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