Dès l’origine, le cinéma s’est intéressé à l’art du mouvement qu’est la danse. Il a cherché à la capter, à en fixer le cours, à en révéler l’essence et a immortalisé certaines des grandes figures de l’époque comme Isadora Duncan*, Carlotta Zambelli* et Anna Pavlova*. Nombre d’interprètes anonymes, qu’il s’agisse des figurantes du Châtelet immortalisées par Georges Méliès ou les danseuses exotiques de l’Exposition de Genève (1896) ou de Paris (Exposition universelle de 1900), enregistrées par les opérateurs des frères Lumière, ont fasciné les visiteurs de ces manifestations éphémères ainsi que plusieurs générations de spectateurs de cinéma. Dans les années 1930, on assiste à un échange entre les deux disciplines. Tandis que de plus en plus de chorégraphes travaillent pour des cinéastes, d’autres utilisent le film comme moyen fidèle ou simple outil au service de la notation de la danse.La danse moderne, apparue en même temps que le Cinématographe, est un fait féminin grâce aux pionnières I. Duncan, Ruth Saint Denis*, ou Loïe Fuller*. Cette dernière, fascinée par les nouvelles techniques que sont l’électricité, la radioactivité et le Cinématographe, passe la première de la chorégraphie à la réalisation et ouvre donc la voie aux chorégraphes-cinéastes. La pionnière du cinéma Alice Guy* invente (avant Daidy...
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