Développée pour l’essentiel au sein de la sphère privée par des cercles relativement restreints, la dissidence a souvent offert le visage d’une trompeuse mixité. Celle des « séminaires d’appartement », des happenings de la contre-culture underground ou celle offerte par quelques figures féminines, à l’image de Doina Cornea* (née en 1929) en Roumanie, Elena Bonner* en URSS (née en 1923) ou des porte-parole de la Charte 77 en Tchécoslovaquie. Pourtant, la dissidence, par-delà les différences de contexte et la grande diversité sociale et politique de ses membres, est demeurée l’espace d’une reproduction...
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■ KANTURKOVA E., Douze femmes à Prague, Paris, Maspero, 1981 ; ID., Les Amies de la maison triste (Přítelkyně z domu smutku, 1984), Lausanne/Paris, L’Âge d’homme, 1991.