Légendaire courtisane égyptienne, Élephantis était l’auteure d’un traité, pour nous perdu, dans lequel elle décrivait neuf positions de l’union sexuelle, accompagnées d’illustrations (obscenae tabellae). Ces figurae veneris étaient très connues à Rome : non seulement l’ouvrage figurait dans la bibliothèque de l’empereur Tibère (Suétone, Tibère, XLIII), mais il avait frappé la curiosité du poète Martial, qui évoque les livres voluptueux (molles libelli) d’Élephantis (Épigrammes, XII, 43). Sous son nom figurent également des manuels sur les cosmétiques (Galien, XII, 416) et sur les abortifs (Pline l’Ancien, Naturalis historia, XXVIII, 81). Sa renommée n’avait d’égale que celle de sa collègue Philaenis*.
Marella NAPPI