Notes de chevet (Makura no sōshi) de Sei-shōnagon* est considéré comme l’un des plus grands essais de l’histoire de la littérature japonaise. Il a été le premier essai écrit par une femme au Japon. Et encore, l’œuvre n’a été définie comme essai qu’au XIXe siècle par Ban Kōken, lettré de l’époque d’Edo. Puisque les Japonais d’autrefois ne la considéraient pas comme un essai, il serait plus naturel de la définir comme un dictionnaire pour composer des waka et des mémoires autour du salon littéraire de Fujiwara no Teishi, épouse de l’empereur Ichijō. Les Heures oisives (Tsurezure-gusa) de Yoshida Kenkō ou Oku no hosomichi (« la sente étroite du bout du monde ») de Matsuo Bashō ont été fortement influencés par cette œuvre, qui a servi de modèle d’écriture pour transcrire des événements et exprimer des pensées personnelles.
L’époque moderne (du XXe siècle à nos jours)
Après les styles de shasei-bun (croquis sur le vif) ou de bi-bun (belles phrases) de l’époque Meiji (1868-1912), les essais de l’époque Taishō (1912-1926) sont passés à la forme plus libre d’une écriture...
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■ ISHIDA J., Kanshō Nihon koten bungaku Makurano sōshi, Tokyo, Kadokawa shoten, 1975 ; YOSHIDA S., Zuihitsu no sekai, in Yoshida Seiichi chosaku-shū, vol. 25, Tokyo, Ōfū-sha, 1980.