Le féminisme naît de la nécessité, pour les femmes, d’avoir à conquérir l’égalité. Si la défense de l’égalité requiert bien des combats, le féminisme dénonce la trahison de ce principe au cœur de la relation d’altérité sexuée humaine. La question cruciale que le féminisme aura à affronter concerne l’interprétation de cette trahison, et si l’indifférence à toute différence sexuée constitue la seule issue « pour s’en sortir ».Le terme « féminisme » – dont l’usage politique n’est revendiqué qu’à la fin du XIXe siècle – désigne le développement historique de luttes collectives contre les discriminations que subissent régulièrement les femmes, en tant que telles, pour la reconnaissance de leurs droits, en vue de l’égalité entre les sexes. L’élaboration de la notion se construit au carrefour d’une triple exigence : empirique, critique, prescriptive. La première conduit à l’étude des faits et modes des violences séculaires faites aux femmes, à la détermination de l’extension des registres de l’offense « sexiste » (que ce soit sur les plans de l’instruction, du travail, des droits civils et politiques, du corps, de la sexualité, du privé ou du public). L’exigence critique aborde l’argumentation, qui, régulièrement, se réfère tant à la Nature, à la Religion, qu’à l’Histoire...
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