FEMMES DE LETTRES D’EXPRESSION ALLEMANDE

[ XIXe siècle ]

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Sous la direction de : Christiane SOLTE-GRESSER

Le discours dominant régit le statut des textes. C’est lui qui définit quels écrits peuvent revendiquer d’être envisagés comme des œuvres et qui détermine les règles en vertu desquelles une telle distinction peut être établie. Force est de reconnaître que les tentatives des dernières décennies pour canoniser a posteriori les femmes de lettres de l’époque du classicisme et du romantisme ont échoué.La question de savoir s’il faut revendiquer pour cette littérature le statut d’œuvre est cependant restée sans réponse. Car cela reviendrait à reconnaître les conceptions esthétiques qui fondent le canon dominant ainsi que les méthodes d’évaluation et de différenciation entre l’art et la vie, la fiction et la réalité, l’œuvre et ce qui ne relève pas de l’œuvre. La tâche ne consiste-t-elle pas plutôt à comprendre les lettres, les journaux intimes et les romans de ces femmes de lettres dont le nom ne figure dans l’histoire de la littérature qu’en relation avec celui de leurs frères, de leurs amis ou de leurs amants ? Nous ne pourrons espérer y découvrir une autre esthétique, une autre subjectivité, que si nous sommes prêts à lire...

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Bibliographie

■ BRINKER-GABLER G. (dir.), Deutsche Literatur von Frauen, 2 vol., Munich, Beck, 1988 ; BÜRGER C., Leben Schreiben, die Klassik, die Romantik und der Ort der Frauen, Königstein/Ts., Helmer, 2001 ; GNÜG H., MÖHRMANN R. (dir.), Frauen Literatur Geschichte, Stuttgart, Metzler, 1999.