FEMMES ET FÉMINISME

[ Inde ]

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Sous la direction de : Eberhard GRUBER

La femme dans l’Inde ancienne est une figure ambiguë : à la fois divine en tant que vecteur de l’énergie primordiale dans les grandes déesses que sont Parvati, épouse du grand yogi Shiva, Sarasvati, la célibataire éprise des arts et de la connaissance, Sita la conjugale, Lakshmi le succès et l’argent, Vac la parole, Dourga ou Kali les guerrières, et surtout dans le principe féminin shakti (« force », « pouvoir »), elle est dans le rite védique avant tout l’épouse du sacrifiant, très importante à ce titre mais n’existant que par ce rôle d’épouse, et dans l’hindouisme classique elle n’a pas d’autre dharma ou ligne de conduite que son mari ; la seule exception semble être la savante Maitreyi qui discute dans un Upanishad avec les grands sages. Il n’est donc pas étonnant que les seules femmes qui aient laissé un nom ou une œuvre à la postérité l’aient fait dans le cadre des idéologies hétérodoxes que sont le bouddhisme ou le jaïnisme, plus tard les courants mystiques de la...

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Bibliographie

■ MALAMOUD C., Féminité de la parole, Paris, Albin Michel, 2005 ; KUMAR R., The History of Doings : An Illustrated Account of Movements for Women’s Rights and Feminism in India, 1800-1990, Delhi, Kali for Women, 1993 ; WEINBERGER C., Cendres d’immortalité, la crémation des veuves en Inde, Paris, Seuil, 1989.