Poétesse probablement athénienne, Hédylé nous est connue uniquement par Athénée, qui cite un passage tiré de
Scylla, un poème mythologique en distiques élégiaques. Les autres sources (Homère, Ovide) racontent comment Scylla, aimée par le pêcheur Glaucos, fut transformée en monstre par les enchantements de Circé, jalouse d’elle. Dans le fragment d’Hédylé cité par Athénée (VII, 297b), Glaucos se rend dans la grotte de Scylla et lui apporte des présents, dans l’espoir de conquérir son cœur. Une sirène assiste à la scène : la caractérisation de ce personnage comme une femme aquatique, mue par la compassion, pourrait être une innovation d’Hédylé. Athénée rapporte aussi qu’Hédylé était fille de Moschiné d’Athènes, poétesse iambique dont nous ne savons rien par ailleurs, et mère du poète Hédylos, auteur d’épigrammes dont il reste encore quelques traces. D’après Athénée, il aurait lui aussi écrit un poème sur le mythe de Scylla et Glaucos (VII, 297a).
Marella NAPPI