Malgré l’opposition de certains hommes politiques, les femmes prennent en main très rapidement tous les moyens pour faire évoluer l’enseignement des filles en Hongrie. Aristocrates et grandes bourgeoises possèdent la vaste culture et les ressources nécessaires pour tenir des salons et fonder des institutions. Soit par foi religieuse, soit par conviction patriotique, des femmes zélées, soutenues par quelques hommes perspicaces, se tournent vers la question de l’éducation des enfants et des jeunes filles. Elles contribuent à la formation linguistique et artistique des adolescents en écrivant des manuels et en publiant des articles sur des questions pédagogiques. La formation des institutrices s’impose en même temps que s’ouvrent les premières écoles maternelles (1828). Le métier d’enseignante est alors la première occasion pour une femme de s’émanciper et de devenir autonome financièrement ; la question de l’égale rémunération des hommes et des femmes dans les écoles est abordée pour la première...
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