L’entrée des femmes dans les écoles et les universités hongroises correspond à un projet de formation des enseignantes lancé en 1843 lors du Congrès œcuménique de l’enseignement. Auparavant, la formation était dispensée par des institutions religieuses où le niveau n’était pas très élevé. Une réforme des écoles normales, qui pouvaient assurer l’instruction générale des femmes, paraissait nécessaire. Celles qui s’investissent dans la pratique des sciences sont issues de familles aristocratiques, qui dispensaient à leurs filles une éducation. Souvent influencées, plus tard, par leur mari, pour la plupart scientifiques, écrivains ou artistes, ces femmes talentueuses, énergiques et cultivées sont néanmoins exclues pendant longtemps des milieux intellectuels et artistiques. Elles sont aussi écartées des universités jusqu’au tournant des XIXe et XXe siècles, et les premières étudiantes en lettres, en médecine et en pharmacie s’inscrivent à l’université de Budapest en 1896.Cependant, entre 1914 et 1918, les hommes étant à la guerre, l’effectif des...
La suite de cet article n'est pas accessible gratuitement.