Diplômée en littérature grecque avec une thèse sur les fragments de la Conocchia d’Érinna*, Jolanda Insana vit à Rome à partir de 1968. Elle est découverte en 1977 par Giovanni Raboni, qui fait publier son recueil de poèmes Sciarra amara (« Sciarra amère ») dans la collection qu’il dirige. J. Insana se consacre également à la traduction d’œuvres contemporaines et classiques, dont les Poèmes de Sappho*, De amore d’André Chapelain, et Les Phéniciennes d’Euripide. Parmi ses œuvres se distinguent : La clausura (« la clôture », 1987) ; Fendenti fonici, 1979-1980 (« coups de sabre sonores, 1979-1980 », 1982) ; Il collettame (1980-1982) (« le groupage [1980-1982] », 1985) ; Medicina carnale (« médecine charnelle », 1994) ; L’occhio dormiente, 1987-1994 (« l’œil endormi, 1987-1994 », 1997). En 2002, elle obtient le prix Viareggio de la poésie avec La stortura (« la déformation »). En 2007, sous le titre Tutte le poesie, sont publiées ses œuvres poétiques de 1977 à 2006, avec en supplément un petit poème inédit intitulé « La bestia clandestina ». Sa recherche lexicale est centrée sur le langage parlé et le dialecte ; elle mêle ainsi les langues anciennes et modernes.
Maria Valeria CICOGNA