Julie Doucet débute dans les années 1980 dans des revues comme
Tchiize ! ,
L’Organe et
Rectangle, qui marquent l’émergence d’une nouvelle génération de la bande dessinée québécoise underground. Mais c’est grâce à
Dirty Plotte, un fanzine bilingue français-anglais qu’elle autoédite en 1988, que sa signature figure dans de nombreuses autres revues internationales, de
Wimmen’s Comix à
Lapin en passant par
Weirdo. Elle y relate ses fantasmes, ses obsessions et sa vie quotidienne jusqu’en 1990. Poursuivie l’année suivante en
comic books, la série vaut à son auteure le prestigieux Harvey Award du meilleur nouveau talent en 1991, malgré la censure qui s’acharne contre elle et les controverses suscitées par des scènes de mutilation sexuelle. Certains de ses albums sont publiés en France, comme
Monkey and the Living Dead (1994),
Ciboire de criss ! (1996),
Dirty Plotte (1992),
Changements d’adresses (1998),
L’Affaire Madame Paul (2000) et
Journal (2004). En 2000, Julie Doucet a déclaré qu’elle abandonnait la bande dessinée pour se concentrer sur des travaux de gravure et d’expérimentations graphiques.
Camilla PATRUNO