Se destinant d’abord au métier d’institutrice, La Lupe est attirée par les lumières de la capitale. Elle gagne La Havane à la veille de la révolution cubaine et se fait vite remarquer dans le circuit bohème de La Rampa. Devenue l’attraction de la boîte La Red, le public se bouscule pour assister au cirque dionysiaque de cette chanteuse passionnée qui crie, pleure, se mord, s’arrache les cheveux, déchire ses vêtements et balance ses chaussures au public, dans un état proche de la transe. Parmi les témoins de cette époque, Jean-Paul Sartre qualifiera la jeune femme d’« animal...
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