Au début des années 1990, alors que la littérature russe adopte le postmodernisme, le monde littéraire attend de nouveaux noms, mais seuls des noms masculins émergent : Oleg Ermakov, Viktor Pelevine, Vladimir Sorokine, entre autres. Il y a encore peu de publications d’écrivaines en dehors de celles déjà connues. Le public découvre la prose inédite de Ludmila Petrouchevskaïa* ou de Tatiana Tolstoï*, mais pas celle de jeunes auteures.Les Nouvelles Amazones, dont le nom affirme le désir de lutter pour les droits de femmes en littérature, apparaissent en 1988. Dans leur manifeste, Novye amazonki iziachtchnoï slovesnosti (« les nouvelles amazones des belles-lettres »), elles tentent de définir leur prose, issue de la perception féminine...
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■ AJGUIKHINA N., « La nouvelle prose féminine au miroir des débats d’idées », in MÉLAT H. (dir.), Le PremierQuinquennat de la prose russe du XXIe siècle, Paris, Institut d’études slaves, 2006.