Depuis la Révolution, aucun obstacle juridique particulier n’écarte les femmes de la profession de libraire. Même si, comme sous l’Ancien Régime, la plupart des femmes libraires du XIXe siècle sont des veuves qui poursuivent une activité qui leur est familière pour l’avoir pratiquée en association avec leur mari, elles sont de plus en plus nombreuses, mariées ou célibataires, à choisir ce métier. Elles représentent 34 % des libraires brevetés en 1870 ; toutefois, certaines – plus que les hommes, semble-t-il – exercent sans brevet, dissuadées sans doute par la nécessité de...
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■ ARBOUR R., Dictionnaire des femmes libraires (1470-1870), Genève, Droz, 2003 ; SOREL P., LEBLANC F. (dir.), Histoire de la librairie française, Paris, Cercle de la librairie, 2008.