MACÉDOINE – ÉCRIVAINES

[ XXe siècle ]

Domaine :

Zone géographique :

Sous la direction de : Frosa PEJOSKA-BOUCHEREAU

Si les femmes ont occupé une place primordiale dans la société patriarcale macédonienne, sur les 1 100 noms d’écrivains cités dans l’ouvrage de Miodrag Drugovac sur la littérature macédonienne du XXe siècle, on ne trouve que 30 noms de femmes. L’histoire mouvementée de la Macédoine, cette « poudrière des Balkans », constituée par les nombreuses guerres entreprises pour sa conquête, n’a pas permis l’émergence des écrivaines avant la seconde moitié du XXe siècle. Mais à partir des années 1960, il y a autant d’écrivaines que d’écrivains.Chanteuses et conteusesCe rééquilibrage s’explique par la présence de créatrices « anonymes » qui ont contribué à la préservation de la tradition orale, en particulier des chants populaires. Stefan Verković, dans son recueil de 1860, cite l’une des chanteuses les plus talentueuses de son époque, Dafina, née vers 1840 dans le village de Prosenik, auprès de laquelle il a recueilli 270 chants, dont 235 publiés dans son recueil. Il précise que Dafina pratiquait l’improvisation et l’arrangement des chants. D’autres noms sont mentionnés, mais les données biographiques sont absentes : Depa Kavaeva, Viktorija Popstefanija, Dimitra-Mitra Miladinova et sa grand-mère Arsa Strezova, M. K. Ğinoska, Petrevica Ğinoska, Velika Turundžija du village de Vranešnica, Ana Jovanova de Sušnica, Marija Parmakova d’Ohrid...

La suite de cet article n'est pas accessible gratuitement.

Voir tous les articles gratuits

Bibliographie

■ DRUGOVAC M., Istorija na makedonskata kniževnost XX vek, Skopje, Misla, 1990 ; ĞURČINOV M., Nova makedonska knjizevnost (1945-1980), Skopje, NIO « Studenski zbor », 1996 ; KOTESKA J., Makedonsko zensko pismo : teorija, istorija i opis, Skopje, Makedonska Kniga, 2002 ; STALEV G., Poslednive sto godini makedonska kniževnost, Skopje, Matica Makedonska, 1994.