Mária Chilf fait des études de peinture à l’Académie hongroise des beaux-arts, sous la direction de Dóra Maurer*, études complétées à la Hochschule der Künste de Berlin (1997-1998), sous la direction de Katharina Sieverding*. Son œuvre, extrêmement variée, se caractérise par la présence quasi simultanée du dessin, de l’aquarelle, de la réalisation d’objets et d’installations, de la photographie et de la vidéo. Ses créations, où hasard et recherche intuitive et spontanée de nouvelles voies jouent un rôle essentiel, sont dominées par le désir d’explorer, d’organiser et de systématiser le réel. Des mondes petits et grands, extérieurs et intérieurs, mécaniques (inanimés) et organiques (vivants), actifs et passifs, abstraits et expressifs, se donnent rendez-vous dans ses œuvres, où elle intègre de manière constructive les automatismes du surréalisme. Depuis le milieu des années 1990, ses créations deviennent de plus en plus organiques ; elles seront, à la suite d’une tragédie survenue en 2004, de plus en plus personnelles, avec l’ambition de rendre visibles l’autoréflexivité et la psychologie des profondeurs. Au fil du temps, ses dessins et aquarelles se lisent comme une sorte de journal visuel tenu continûment. Parmi ses expositions personnelles, à Budapest : Tout peut arriver à Brumi (galerie Karton 2005) et Le Périscope de la profondeur (galerie NextArt 2009). Elle est lauréate du prix Munkácsy en 2005.
Katalin AKNAI
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