Cinquième d’une famille de 11 enfants, Marie de Hennezel fait des études de psychologie clinique et devient psychologue en 1975. C’est l’époque de la loi Veil, et elle travaille pendant plusieurs années au Planning familial, puis à l’hôpital psychiatrique de Villejuif. Elle obtient un diplôme d’études approfondies (DEA) de psychanalyse à l’université Paris-VII et travaille, à partir de 1986 et pendant dix ans, dans l’unité de soins palliatifs pilote de l’ancien hôpital universitaire de Paris. Elle intègre ensuite l’équipe de soins palliatifs dirigée par le docteur Abiven et participe à la formation des soignants de ce petit service (12 lits) destiné à accueillir des patients en phase terminale. Cette expérience est relatée dans La Mort intime (1995), livre traduit en 20 langues. Dans la préface, François Mitterrand salue ce « témoignage de la plus profonde des expériences humaines ». Pour M. de Hennezel, « ceux qu’on appelle des mourants sont bien des “vivants” jusqu’au bout ». À la suite de la mort d’un ami, elle fonde, en 1992, avec Jean-Louis Terrangle, l’Association Bernard-Dutant - sida et ressourcement. En octobre 2002, le ministre de la santé, Jean-François Mattei, lui confie la mission « Fin de vie et accompagnement ». Dans son livre L'âge, le désir et l'amour (2016) elle s'interroge sur la vie amoureuse des personnes âgées. Très sollicitée par les pouvoirs publics pour sa grande expérience, elle est membre du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs et de l’accompagnement (CNSSA). Sa formation à l’haptonomie a été essentielle dans l’approche des grands malades. Elle anime des conférences et des séminaires de formation en France et à l’étranger.
COLLECTIF PSYCHANALYSE ET POLITIQUE