Les connaissances médicales de l’Égypte pharaonique, souvent très complexes, sont fondées sur l’interdépendance de la physiologie humaine et de ce que l’on nomme aujourd’hui l’astrophysique. La médecine égyptienne repose sur un savoir précis en anatomie – dont témoigne l’art de la momification – et sur une pharmacopée qui, comprenant plus de 700 substances minérales, animales et, surtout, végétales, sert à préparer une grande diversité de remèdes. Le célèbre Traité de la marche et de la connaissance du cœur du papyrus Ebers (rédigé entre les XVIIe et XIVe siècles avant notre ère) décrit différentes pathologies et leur traitement. Psychosomatique avant la lettre, la médecine du temps des pharaons est une médecine du corps et de l’âme, où science et religion sont étroitement liées. Les rituels et les incantations d’exorcisme adressés aux dieux – afin d’évacuer les oukhédou (« puissances maléfiques causant la maladie ») – font partie de l’art de guérir que les prêtres-médecins égyptiens enseignent...
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■ BRELET C., « De la médecine des pyramides à celle d’Alexandrie », in ID., Médecines du monde, histoire et pratiques des médecines traditionnelles, Paris, R. Laffont, 2002 ; LEÓN V., Uppity Women of Ancient Times, Berkeley, Conaris Press, 2000.