Partie à Paris pour devenir actrice, encouragée par Orson Welles, Monique Alika Watteau joue dans Deux sous de violettes, réalisé par Anouilh (1951). Elle illustre les ouvrages de son mari, Bernard Heuvelmans, « cryptozoologue », et signe sous le pseudonyme Watteau son premier roman fantastique (La Colère végétale, 1954). Les trois suivants, salués par André Breton, expriment son goût du surnaturel, sa passion fusionnelle pour la nature, les animaux, les singes : La Nuit aux yeux de bête (1956, 2008) ; L’Ange à fourrure (1958) ; Je suis le ténébreux (1962). Yul Brynner lui donne son surnom tzigane, Alika, sous lequel elle expose ses premiers tableaux (1962). Ses essais, Nous sommes deux dans l’Arche (1975) et Quand les singes hurleurs se tairont (1976), couronnés du prix Grammont, relatent le sauvetage des singes entrepris avec son second mari, Scott Lindbergh, fils de l’aviateur. Militante écologiste, elle collabore au Journal Franz Weber. Son autobiographie illustrée (Testament d’une fée, 2002) et sa préface à une biographie de son ex-beau-père (2006) dévoilent quelques-uns de ses secrets.
Catherine GRAVET