L’un des plus radicaux du Maghreb, ce mouvement qui ne se déclare pas « féministe » au départ s’inscrit d’entrée dans le combat pour la reconnaissance des libertés démocratiques. Il faudra plusieurs années et de multiples débats pour que les militantes parviennent à penser la question des femmes indépendamment des idéologies nationalistes et partisanes. La référence au féminisme est très récente, mais la part active prise par les femmes dans le combat pour l’indépendance du pays marque le début de leur processus d’émancipation. Lorsqu’en 1954 le FLN (Front de libération nationale) se lance dans la lutte armée, certaines commencent à prendre le maquis. D’abord plutôt infirmières, elles sont ensuite intégrées dans l’armée de libération nationale ou dans la guérilla urbaine. Elles assurent l’hébergement, les liaisons, transportent les armes ; certaines participent aux attentats. Plus de la moitié d’entre elles connaît la détention. Certaines sont guillotinées, d’autres condamnées...
La suite de cet article n'est pas accessible gratuitement.