Comme tous les mouvements sociaux aux Philippines, celui des femmes a été profondément marqué par l’expérience de la lutte contre la dictature Marcos de 1972 à 1986. Sous la loi martiale, la plupart des groupes de femmes restant légalement actifs étaient des clubs civiques, des formations religieuses ou des associations liées au gouvernement ; la majorité des organisations progressistes ont dû entrer en clandestinité. La « décennie des femmes » (1975-1985), décrétée par les Nations unies, a offert quelques opportunités : publication d’études sur la condition féminine ou sur l’exploitation des ouvrières des « zones franches » travaillant pour l’exportation… Une importante...
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■ ROUSSET S., « Bref historique du mouvement des femmes aux Philippines », dans VILLARIBA M., Pilipinas, les femmes des Philippines, Paris, L’Harmattan, 1998.