Certaines compositrices modernes, qui ajoutent à leur formation classique la connaissance d’autres arts ou d’autres cultures, tentent des alliances originales. Parmi les Françaises se distinguent ainsi Nicole Lachâtre (1934-1991), qui étudia la composition avec Darius Milhaud et Jean Rivier au Conservatoire de Paris, ainsi qu’avec André Jolivet, et écrivit d’abord des œuvres de type traditionnel (sonate pour piano, quintette avec clarinette, 1965). Toutefois elle ressentit vite le besoin, pour traduire l’intense spiritualité qui l’habitait, de s’exprimer en élargissant ses « outils » grâce à l’utilisation de la bande, de l’électroacoustique, des mathématiques, grâce aussi à l’adjonction d’images et à l’intervention de comédiens. Son catalogue, très vaste, comprend notamment Hommage à Amiel (1974), Galant de neige (1980), Noce avec la folie (1983), Le Jardin des tortues (1984). Jeannine Richer (1924), formée par Max Deutsch et initiée à l’électroacoustique par Jean-Étienne Marie, possède un catalogue instrumental diversifié et, conçu essentiellement au début des années 1970, un choix d’œuvres électroacoustiques (Oiseaux fous, 1975). Elle a participé aussi à des spectacles chorégraphiques. Passionnée par le monde du théâtre, Anne-Marie Fijal*(1942) réalise avec de nombreux metteurs en scène (dont Jean-Louis Barrault) ou danseurs (dont Carolyn Carlson* pour L’Or des fous, 1979) des représentations scéniques qui correspondent depuis...
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