Nadejda Dmitrievna Khvochtchinskaïa est née dans une famille noble peu fortunée. Faute de moyens, son instruction est assurée par sa mère. Très tôt, elle se passionne pour le dessin, la littérature et les langues étrangères. Elle compose des poèmes et, après la mort de son père, vit de sa plume. Ses premières publications paraissent en 1847-1848 dans des revues. Elle écrit également des récits en prose, publiés sous le pseudonyme masculin de V. Krestovski, qui lui procurent une certaine popularité. Sa première œuvre en prose, la nouvelle
Anna Mikhaïlovna (1850),
paraît dans
Otietchestvennye Zapiski (« les annales de la patrie »),
une des revues auxquelles elle collabore.
Elle s’installe à Saint-Pétersbourg en 1881 et publie des livres de ses récits, nouvelles et essais, tout en continuant de gagner sa vie en collaborant à des revues par ses textes, ses critiques littéraires et ses traductions. Écrivaine au talent reconnu, elle jouit d’une certaine célébrité grâce au grand nombre de nouvelles, de récits, de romans, de poèmes et de drames publiés. La critique de son temps la compare à
George Sand* et à George Eliot. Essentiellement consacrée à la question de l’émancipation des femmes en Russie, son œuvre fut qualifiée de « réactionnaire » et d’« idéaliste » à l’époque soviétique et tomba dans l’oubli.
Svetlana SAMOKHINA-TROUVÉ