Née en Chine, Nancy Ip obtient son doctorat à la faculté de médecine de Harvard en 1983. Elle entreprend ensuite des recherches, d’abord à l’école de médecine de Harvard, puis à l’institut Sloan Kettering à New York. Chef de laboratoire de génétique médicale à la Lifecodes Corporation (1987-1989),
senior scientist du laboratoire Regeneron (1989-1993) et
visiting scientist au laboratoire Plymouth Marine en Angleterre (1989-1991), elle rentre enfin en Chine pour y prendre les responsabilités qu’elle assume aujourd’hui : professeure du département de biochimie, dont elle a pris la direction, à la faculté des sciences et des technologies (HKUST) de Hong Kong. Elle est également directrice des sciences de l’Institut de recherche sur les biotechnologies, codirectrice du Centre des neurosciences moléculaires et associée du doyen de la HKUST de Hong Kong. Les recherches de N. Y. Ip sont centrées sur la compréhension des signaux moléculaires qui contrôlent le développement et les fonctions du système nerveux. Elle cherche à élucider les mécanismes par lesquels la tyrosine kinase régule la survie des neurones, en vue du traitement potentiel des maladies dégénératives du système nerveux, en particulier les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Ses découvertes concernant le contrôle moléculaire de la croissance, de la différenciation et de la formation des synapses dans le système nerveux lui ont valu, en 2004, le prix L’Oréal-Unesco (prix créé pour les femmes de science). Le secret de ses succès est, dit-elle, « de travailler dur vers son but, de toujours faire pour le mieux ». Elle espère que sa passion pour la recherche va inspirer et encourager plus d’étudiants à consacrer leurs efforts à l’avancement des connaissances.
Yvette SULTAN