NIKKI, « JOURNAL INTIME » – LITTÉRATURE

[ Japon VIIIe-XXe siècle ]

Domaine :

Zone géographique :

Auteur-e : KATŌ MASAYOSHI et TOTSUKA MANABU

Sous la direction de : Midori OGAWA

Du VIIIe au XIXe siècle, les hommes de la noblesse tiennent un journal. Ce geste ― noter leurs fonctions quotidiennes et les rites annuels de la cour ― relève de leur statut public. Le journal a une qualité d’exemplarité, c’est-à-dire publique et non privée. Le journal tenu par les hommes est écrit en kanji (caractères chinois), et les phrases qui s’y trouvent sont rédigées en kanbun, un genre d’écriture utilisant uniquement les kanji, par opposition au wabun, qui mélange les kanji et les kana. Dans la littérature classique au Japon, le kanbun est considéré comme l’écriture des hommes et le wabun comme l’écriture des femmes. Au début du Xe siècle, Ki no Tsurayuki (? -946) écrit le Journal de Tosa (Tosa nikki), des mémoires couvrant cinquante-cinq jours, du 21 décembre 934 au 16 février 935, où une femme qui a perdu sa fille retourne de Tosa à Kyoto, plongée dans la douleur. Le récit inclut la description des paysages vus du bateau et des gestes des matelots, ainsi que des waka (poésies en japonais) chantés par plusieurs personnages en diverses occasions. Au début se trouve une note : « Moi, une femme, j’ai tenté d’écrire un journal rédigé, dit-on, d’ordinaire...

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Bibliographie

■ IZUMI-SHIKIBU, Journal et poèmes (Izumi-shikibu nikki, XI^e siècle), Paris, Publications orientalistes de France, 1989 ; Journaux des dames de cour du Japon ancien, Arles, P. Picquier, 1998.

■ NAKAJIMA S., Shōen nikki, Tokyo, Ikusei-kai, 1903 (1986) ; NOGAMI Y., Nikki, in Sansō-ki, Tokyo, Seikatsu-sha, 1945-1946 (1986-1990) ; TAKEDA Y., Fuji nikki, Tokyo, Chuō kōron-sha, 1977.

■ KIDA J., Nikki no kyojitsu, Tokyo, Shinchō-sha, 1988.

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