De la fin des années 1960 à aujourd’hui, de très nombreuses femmes se sont emparées de la performance, au point qu’il est permis de se demander si ce nouveau genre artistique, né en Occident des avant-gardes du XXe siècle (futurisme ou dadaïsme), n’est pas devenu l’un des moyens d’expression privilégiés des créatrices d’art vivant contemporain.Chez Yves Klein (France), avec ses femmes-pinceaux (1960), ou chez Piero Manzoni (Italie), avec ses femmes-sculptures qu’il signait en public (1961), la femme n’avait guère d’autre rôle que celui, traditionnel, de modèle anonyme et muet. Désormais, les femmes deviennent sujets de leur création : la proclamation de l’identité sexuelle, l’affirmation de la pulsion érotique, la réhabilitation du sang menstruel, la transgression des frontières du visible et de l’invisible corporel apparaissent de manière récurrente comme autant de tentatives de sortie du refoulement et de l’oppression. Dans le registre de l’exhibition superlative de l’intime, Rita Renoir (1938, France) met en scène, avec Et moi qui dirai...
La suite de cet article n'est pas accessible gratuitement.