POÉTESSES

[ Japon depuis le VIIIe siècle ]

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Sous la direction de : Midori OGAWA

À l’origine, le mot « poésie » désigne la poésie en chinois (karauta, kanshi) introduite au Japon. C’est à l’époque de Nara (710-784), vers la fin du VIIIe siècle, qu’apparaît le Man’yō-shū (« recueil des dix mille feuilles »), première anthologie japonaise de waka. Les waka sont écrits sous cinq formes : tanka (poèmes courts), chōka (poèmes longs), sedōka (chants alternés), bussokusekika (cantiques bouddhistes) et renga (poèmes en chaîne). La création du syllabaire katakana est d’une grande utilité à ce recueil. Les femmes poètes de l’époque comptent Nukata-no Ōkimi, l’impératrice Jitō, Ōtomo-no Sakanoue-no Iratsume et Kasa-no Iratsume.À l’époque suivante (époque de Heian, 794-1185), l’esthétique aristocratique fleurit. La culture de la langue japonaise avec le raffinement des kana et l’écriture en hiragana entraîne une vraie fécondité dans le domaine de la poésie. En 905, la première anthologie de waka apparaît sur ordre impérial. Grâce à cette anthologie, Kokin wakashū (« recueil de poèmes anciens et modernes »), la poésie en japonais (waka) obtient une position égale à celle de la poésie en chinois (karauta). En conséquence, le waka, surtout en forme de tanka (constitué de 31 syllabes, 5-7-5-7-7), se développe ; les compétitions de waka sont en vogue parmi les...

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Bibliographie

■ PETIT B., YOKOYAMA. K., L’Amour-poème, poèmes extraits du recueil « Kokin wakashû », X^e siècle, époque Heian, Paris, Alternatives, 2009 ; BASHŌ, Le Manteau de pluie du singe (Sarumino, 1691), Paris, Presses orientalistes de France, 1986 ; Anthologie de poésie japonaise contemporaine, Paris, Gallimard, 1986 ; De cent poètes un poème, Paris, Presses orientalistes de France, 2008 ; Du rouge aux lèvres, haïjins japonaises, éd. bilingue français-japonais, Paris, La Table ronde, 2008.