Regina Yaou se met à l’écriture dès l’adolescence. Sa première nouvelle, « La Citadine » (inédite à ce jour), est primée par les Nouvelles Éditions africaines (NEA) en 1977. En 1982, elle publie son premier roman,
Lezou Marie ou les Écueils de la vie, suivi de
La Révolte d’Affiba (1985),
Aihui Anka (1988) et
Le Prix de la révolte (1996). À travers ses différents romans (en particulier les trois premiers), elle examine des questions de société liées au rôle et au statut de la femme en tant que fille, épouse ou mère, en évoquant les abus de pouvoir au sein de la cellule familiale (en particulier les infidélités conjugales), la violence domestique ainsi que le poids de la maternité et de la stérilité. R. Yaou publie, par ailleurs, de nombreux titres dans la collection populaire ivoirienne « Adoras », en employant un pseudonyme (Joëlle Anskey ou Ruth Owotchi), comme c’est le cas de plusieurs écrivains établis qui ont choisi un nom de plume pour cette collection.
Odile CAZENAVE