ROMANCIÈRES

[ France XVIIIe siècle ]

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Sous la direction de : Huguette KRIEF

Le XVIIIe siècle constitue une période capitale dans l’histoire du roman. Décrié par la critique et les auteurs, ce genre à la détestable réputation – trouve-t-on plus menteur et plus pervers ? – devient pourtant rapidement le premier choix d’un public grandissant. Les progrès de l’alphabétisation, la diversification du lectorat contribuent à promouvoir le formidable essor de la prose romanesque, que viendra couronner le succès retentissant de La Nouvelle Héloïse en 1761.Les femmes se sont toujours illustrées dans l’art d’écrire, et, en particulier, celui d’écrire des romans, mais leur légitimité a tardé à s’imposer dans une société qui, plus de deux siècles après ses débuts, n’en avait pas encore terminé avec la fameuse « Querelle des dames ». Souvent privées de l’éducation nécessaire pour acquérir les connaissances les plus élémentaires, les femmes ont longtemps été enfermées dans le rôle servile de figurante domestique, vouée, par nature, à servir le mâle : « Toute l’éducation des femmes doit être relative aux hommes », enseignait Rousseau, dans le livre V de l’Émile ! Cela ne les a pas empêchées, cependant, de s’inscrire dans la vie intellectuelle et politique de leur temps. Les favorites royales damaient le pion aux conseillers les plus influents, les maîtresses des salons régnaient sans partage sur le monde des lettres et des...

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Bibliographie

■ CAZENOBE C., Au malheur des dames, le roman féminin au XVIII^e siècle, Paris, H. Champion, 2006 ; DIDIER B., L’Écriture-femme, Paris, PUF, 1981 ; MERCIER M., Le Roman féminin, Paris, PUF, 1976 ; TROUSSON R., Romans de femmes du XVIII^e siècle, Paris, R. Laffont, 1996.